Et si on calculait l’impact environnemental de nos vêtements avec Clear Fashion ?
Et si on calculait l’impact environnemental de nos vêtements avec Clear Fashion ?
[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #3: La mode éthique dans nos dressings, réalisé par ID L'Info Durable.]
Une note de A à E pour noter les vêtements sur leur impact environnemental. Dans le cadre de la loi anti-gaspillage, le gouvernement a élaboré un "affichage" pour distinguer les bons et les mauvais élèves. Si ce système de notation doit être expérimenté pendant plusieurs mois, il existe d’ores et déjà des alternatives pour calculer l’impact environnemental de ses vêtements. Par exemple, l’application gratuite Clear Fashion.
Créé en septembre 2019, Clear Fashion offre une évaluation des marques selon quatre thématiques : les conditions de travail, l’environnement, le bienêtre animal et la santé. Chaque critère est accompagné d’une note allant de 0 à 100 ainsi que d’un pictogramme allant du vert au rouge. "Si la marque a 100, c’est qu’en comparaison avec toutes les autres, elle fait partie des meilleures. Si elle obtient 0, c’est certainement qu’il y a très peu de transparence et que la marque ne veut pas communiquer. Nous ne sommes même pas en capacité de savoir quelles sont ses pratiques ", explique Rym Trabelsi, co-fondatrice de l’application. "Avant, les consommateurs ne se posaient pas tellement la question de l’impact environnemental qui était lié aux vêtements, ajoute-t-elle, estimant que cet engouement naissant est notamment lié à la presse qui "parle de plus en plus des enjeux de ce secteur".
Depuis sa création, l’application a recensé plus de 500 marques. Clear Fashion comptabilise par ailleurs plus de 120 000 téléchargements. Derrière cette dynamique, des utilisateurs désireux de s’informer, dont beaucoup souhaitent également s’engager. "Sur les 120 000 utilisateurs, nous avons de nombreuses personnes qui souhaitent nous aider à changer les choses dans le secteur. Ce qu’elles vont faire, c’est par exemple demander à ce que l’on référence des marques", précise Rym Trabelsi.
A posteriori, les marques les plus demandées vont faire l’objet d’une "liste prioritaire". L’équipe de Clear Fashion contacte les entreprises concernées pour qu’elles puissent apporter des informations complémentaires sur "leur manière de fabriquer et concevoir leur produit". Si toutes les marques ne répondent pas favorablement à la requête, une sur deux "répond et participe dans les deux mois", selon Rym Trabelsi. "Lorsqu’une marque ne veut pas participer, elle ne va pas nous répondre. Finalement, cela leur laisse le temps de se positionner. Nous, nous les référençons quand même. C’est aussi une information à donner au consommateur de leur dire que les marques n’ont pas souhaité nous répondre dans les deux mois. C’est peut-être qu’il y a un problème", analyse la co-fondatrice de l’application.
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