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Vêtements de sport NOSC : "il est possible d'allier technique et responsabilité !"

Vêtements de sport NOSC : "il est possible d'allier technique et responsabilité !"

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Quand deux sportifs fans d'outdoor et sensibilisés au changement climatique lancent une marque de vêtements de sport, cela donne NOSC : des pièces polyvalentes, conçues pour les différentes pratiques sportives, à la ville ou à la montagne, à base de matières recyclées ou d'origine végétale. Le tout entièrement fabriqué en Europe. Nathan et Maugan nous racontent leurs parcours.
Maugan Pénigel et Nathan Vitu / NOSC

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Avec la hausse des températures, les glaciers reculent, les roches s'écroulent, les faces s'effritent. Les espèces se déplacent, aussi. Originaire de la vallée de Chamonix, Nathan Vitu a grandi aux premières loges du changement climatique, particulièrement visible dans les Alpes. Après son lycée en sport-études ski de fond et son DUT GEA (Gestion des Entreprises et des Administrations) à Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), il quitte pendant quelques temps l’ombre rassurante des montagnes pour suivre une licence et un master en entrepreneuriat au sein de l’école de Management de l’Université Jean Moulin, à Lyon. C’est là qu’il rencontre Maugan Pénigel, breton et sportif, ami et futur associé.

En 2018, à la faveur d’un concours organisé par leur université, le duo dessine les premiers contours de la marque NOSC (pour Natural and Outdoor Sport Clothing)… Les piliers ? Performance, polyvalence et durabilité. Parce qu'"il est possible d’allier technique et responsabilité”.  Récompensés par le prix du public, les deux étudiants décident d’aller au-delà du défi pour se lancer en bonne et due forme. Passionnés par l'outdoor, ils veulent tout simplement imaginer des vêtements qui respectent leur vaste terrain de jeu. “On retourne les étiquettes  : que du polyester. L’immense majorité des vêtements de sport est composée de pétrole”, constate Maugan. La petite équipe intègre l’incubateur étudiant de la fac et lance sa première campagne de crowdfunding une année plus tard (voir la page de la campagne). 

Une étape clé pour concrétiser les bonnes idées : “avant, nous n’avions ni matières, ni usines !”, glisse Nathan. Au tout début, nous avons proposé uniquement du Made in France. Puis nous nous sommes rendu compte que cela ne correspondrait pas à nos produits : le thermocollage, la découpe laser, cela coûterait beaucoup trop cher !”, explique Nathan. Alors, aujourd’hui, la production est entièrement européenne. 80% des pièces sont confectionnées au Portugal. Les matières viennent principalement d’Italie. Mais plusieurs pièces sont fabriquées dans l'Hexagone : les bandeaux et tours de cou à Annecy, les chaussettes dans le Limousin (par une entreprise familiale certifiée Entreprise du Patrimoine Vivant), les "after tee" (à porter après le sport !) dans la Loire...

Quid des matières ? Pour ne pas extraire de nouvelles ressources, les premières pièces techniques sont fabriquées à partir de polyester recyclé, issu de la transformation des déchets (notamment des bouteilles en plastique). Depuis, NOSC a aussi commencé à utiliser de la fibre de nylon recyclée, proposée par ECONYL, produite également à partir de déchets, et entre autres des filets de pêche abandonnés qui encombrent les océans. Précision non négligeable : “une fois recyclées, ces matières conservent toutes leurs propriétés techniques”.

Cependant, c’est une première étape, mais pas une fin en soi. “Pour arrêter d’entretenir l’industrie plastique et sortir réellement de notre dépendance au pétrole, nous avons commencé à développer des pièces avec une nouvelle matière à base d’huile de ricin”, explique Maugan.

Pour arrêter d’entretenir l’industrie plastique [...], nous avons commencé à développer des pièces avec une nouvelle matière à base d’huile de ricin.

Huile de ricin

Plus précisément, NOSC utilise un bio-polyamide issu de cette plante cultivée en Inde. “Le ricin, récolté une à deux fois par an, pousse avec peu d’eau et pas de pesticides, sur des sols arides. Cette culture n’entre donc pas en concurrence avec l’alimentation. Et on ne vient pas se servir dans des ressources non renouvelables”, ajoute Maugan. En résumé, les graines sont broyées et pressées. L'huile obtenue est transformée en polymères… Et enfin en granulés, qui deviendront des fibres techniques. 

D’après les données du fabricant de tissu, cette matière permet une économie de 15% des émissions de CO2 par rapport à un polyester pétro-sourcé et de 70% de la consommation d’eau par rapport à un coton bio. “On travaille en seamless, sans couture, directement de la bobine au produit fini”, ajoute Nathan. En pratique, cette matière entre dans la composition de premières couches techniques comme les chaussettes, leggings ou brassières… Avec des propriétés très adaptées au sport : “la fibre de ricin sèche vite, elle est anti-bactérienne, anti-odeurs, douce, stretch, étirable et thermorégulatrice”.

Le ricin, récolté une à deux fois par an, pousse avec peu d’eau et pas de pesticides, sur des sols arides.

Des vêtements polyvalents

Nathan et Maugan veulent aller encore plus loin : “on est en veille constante sur les matières, on surveille l’évolution de l’industrie”. Pour continuer à créer des pièces polyvalentes, “avec des matières et des coupes pensées pour le sport et pour la vie”; dit Nathan. Le duo travaille avec des designers issus du monde de la mode ET de l’outdoor, pour trouver le bon équilibre entre le style - plutôt minimaliste et intemporel - et la praticité. “On s’inspire du quotidien des sportives et sportifs curieux. Une personne qui va par exemple faire du yoga la semaine, du trail le week-end et un gros challenge une fois par an. Le sport plaisir à partager, quoi !”, commente Maugan.

À l'avenir, les deux entrepreneurs aimeraient structurer le service de réparation des produits, travailler sur la recyclabilité et enrichir la gamme à base d'huile de ricin. Aujourd'hui, Maugan vit toujours à Lyon et Nathan, triathlète aguerri, a retrouvé sa Haute-Savoie natale. Les deux gravitent autour de la rando, du trail, des petites et grandes aventures dans la nature. Et portent du NOSC dans leurs vies, un peu comme dans l'un des slogans de leur marque, "du lundi au dimanche, de la ville à la montagne".

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À propos de l'autrice
Lucie de la Héronnière
Responsable éditoriale
Lucie a travaillé pendant une dizaine d'années pour la presse et l'édition. Sa spécialité ? L'alimentation et ses enjeux. Pour Bien ou Bien, elle plonge désormais dans toutes les facettes de la consommation responsable.

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