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Coucou Nous Voilou : “Nos AbracadaBox aident les enfants hospitalisés à accepter les soins”

Coucou Nous Voilou : “Nos AbracadaBox aident les enfants hospitalisés à accepter les soins”

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En 2015, après plus de 25 ans dans le milieu hospitalier, Marc Salem crée Coucou Nous Voilou avec une grande mission : améliorer la vie et le bien-être des enfants et adolescents malades et hospitalisés, en finançant divers projets et en leur offrant des AbracadaBox, des boîtiers colorés pensés pour cacher les poches de perfusion ou de chimiothérapie. Interview du fondateur de cette association, soutenue cette semaine par Ulule Boutique et Bien ou Bien.
Coucou Nous Voilou

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Quel est votre parcours ? Comment et pourquoi avez-vous créé Coucou Nous Voilou

Après deux années dans l’industrie automobile, j’ai eu l’occasion de travailler à l’Hôpital Henri Mondor de Créteil, dans le domaine de la communication. J’ai découvert l’envers du décor et j’ai vraiment eu envie de me lancer dans le milieu hospitalier. En 1993, je suis entré à l’Hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, pour développer la cellule communication / mécénat. À ce moment-là, tout était à créer. 

Je suis né en Angleterre. J’ai été hospitalisé, enfant, et je me souviens avoir croisé des clowns et écouté une “radio Lollipop”. Les anglo-saxons étaient en avance ! Dans les années 1990, en France, rien de concret n’était fait. Pendant 15 ans, j’ai monté des projets pour améliorer le quotidien des enfants à Necker. J’ai notamment démarché beaucoup d’entreprises pour me vouer à ce but, à travers des jouets offerts pour que chacun des 50 000 enfants hospitalisés chaque année puisse recevoir un beau cadeau, des animations, des concerts… 

Ensuite, j’ai travaillé pour une association qui amenait le cinéma dans les hôpitaux. Alain Chabat en était le président. En 2015, après 25 ans dans ce milieu, je décide de continuer dans cette lancée en créant ma propre association : Coucou Nous Voilou ! 

Comment sont nées les AbracadaBox ? 

Tim avec une AbracadaBox
Coucou Nous Voilou

J’avais entendu parler d’une petite association au Brésil qui créait des boîtiers colorés, décorés avec des héros et héroïnes des enfants, pour cacher des poches de perfusion ou de chimiothérapie. Je me suis inspiré de cette idée pour reproduire une action similaire tout en l’améliorant grandement. 

La démarche a été longue : j’ai contacté les ayants-droits de personnages Disney, Marvel, DC Comics… Tous ont refusé d’être associés au soin. Mais j’ai pu convaincre des dessinateurs ou des détenteurs de droits pour obtenir d’utiliser gracieusement sur les AbracadaBox les images de Titeuf, des Lapins Crétins ou encore des Schtroumpfs, de Miraculous, de Captain Biceps… J’aimerais beaucoup convaincre les ayants-droits d’Astérix : quoi de mieux que la potion magique ?

Nous avons travaillé sur le boîtier - fabriqué en Bretagne, pas loin de Vitré - avec un ingénieur spécialisé et avec des soignants, pour coller aussi avec les fortes contraintes d’hygiène et de sécurité du milieu hospitalier. Au printemps 2017, les premières AbracadaBox sont distribuées gratuitement à des enfants malades ! C’est un projet original et unique en Europe. 

Aujourd’hui, plus de 100 services de pédiatrie en France sont équipés de nos AbracadaBox. Et une BD accompagne désormais chaque boîtier, créée de toutes pièces par Zep, Tebo et Neel, spécialement pour être offerte à chaque enfant bénéficiant d’un boîtier. 

Aujourd’hui, plus de 100 services de pédiatrie en France sont équipés de nos AbracadaBox.

Que peut apporter l’AbracadaBox aux enfants malades ?

De l’espoir et de l’originalité! Généralement, la première réaction, c’est la surprise. Et/ou les enfants sont spontanément ravis. Les poches de chimio sont souvent noires ou vertes, ce qui est anxiogène. Là, on ne voit plus la poche. C’est comme si le personnage illustré aidait l’enfant à accepter le soin, à le prendre plus positivement. La perception de la maladie et des soins est modifiée, c’est comme si le boîtier leur donnait des super-pouvoirs pour combattre et vaincre la maladie. Nous observons aussi que cela améliore le relationnel avec le personnel soignant puisque les soins sont alors attendus et non redoutés : il y a moins de stress, l’atmosphère est plus détendue. 

Une fresque pour les enfants hospitalisés
Coucou Nous Voilou

Coucou Nous Voilou finance également des projets à l’hôpital ?

Oui, nous avons vocation à financer des projets développés par les professionnels de santé des services de pédiatrie, pour améliorer le quotidien, le bien-être et les conditions de séjour des jeunes hospitalisés. Il peut s’agir d’initiatives diverses et variées : acheter du mobilier pour une salle de jeux ou des fauteuils-lits pour que les parents puissent dormir, dans la chambre d’hôpital auprès de leur enfant, décorer les murs avec des fresques, refaire la cuisine d’un service de psychiatrie pour adolescents… Pour cela, je suis toujours à la recherche de fonds et je cherche à convaincre le plus grand nombre, particuliers et entreprises. 

Vous avec convaincu des célébrités de parler de Coucou Nous Voilou

Oui, j’essaye de trouver des pistes pour les contacter ! Virginie Efira était déjà venue à Necker lorsqu’elle était animatrice pour la télé (M6). En 2023, elle a accepté très naturellement de réaliser un spot sur l’association. En 2024, nous avons aussi réalisé une vidéo avec Charlotte Gainsbourg, Dany Boon, Elsa Zylberstein, François Cluzet et bien d’autres. En plus de nos autres spots avec Virginie Efira, Philippe Lacheau, François Civil, Benjamin Lavernhe, Louane, etc.

En cette fin 2024, quel bilan faites-vous pour Coucou Nous Voilou ? 

Nous avons créé plein de choses. L’association est toujours là et nous allons continuer à équiper toujours plus d’hôpitaux. Mais je suis très inquiet car les dons baissent drastiquement depuis le début de la pandémie de Covid-19 (- 80% de dons entre 2020 et 2022 et environ -50% depuis) et la crise économique, financière et énergétique que nous connaissons depuis n’a vraiment rien arrangé.

Le Téléthon, qui se rapproche, tel un raz-de-marée, emporte tout, c’est dur pour les petites associations. J’ai actuellement des projets qui attendent des financements, à hauteur de 300 000 euros ! N’oubliez pas que les dons sont défiscalisables (déductibles à hauteur de 66%)… Chaque don est un pas en avant. Nous avons plus que jamais besoin des communautés Bien ou Bien et Ulule !

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Vignette preview vidéo Coucou Nous Voilou
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À propos de l'autrice
Lucie de la Héronnière
Responsable éditoriale
Lucie a travaillé pendant une dizaine d'années pour la presse et l'édition. Sa spécialité ? L'alimentation et ses enjeux. Pour Bien ou Bien, elle plonge désormais dans toutes les facettes de la consommation responsable.