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Les cantines et restaurants devront désormais afficher l’origine de leurs viandes

Les cantines et restaurants devront désormais afficher l’origine de leurs viandes

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Un décret publié le 26 janvier 2022 étend l’obligation d’afficher l’origine des viandes proposées dans la restauration commerciale ou collective aux viandes de volaille, d’ovin et de porc. Un pas de plus vers l’affichage de l’origine de la viande dans les produits transformés.
iStock.com/ senkaya

À partir du 1er mars 2022 et pour une période d’essai de deux ans, il sera obligatoire pour les cantines et les restaurants d’afficher l’origine de la viande qu’ils proposent. Cette mesure concernait déjà la viande de bœuf depuis une vingtaine d’années, suite à l’épisode déterminant de la maladie de la vache folle.

En France, un poulet sur deux importé

Désormais, la viande de volaille, d’ovin et de porc est également soumise à cet affichage. Selon le décret paru au Journal officiel, cette mesure s’applique aux “viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées.” Cantines scolaires et d’entreprises, hôpitaux, Ehpad et restaurants commerciaux sont concernés.

Yann Nédélec, le directeur d’Anvol (interprofession de la volaille de chair), rappelle au Monde la présence abondante de la viande de volaille d’origine étrangère en France : “En France, un poulet sur deux est importé [...], pratiquement 80% en comptant les produits transformés.” Il ajoute que “le décret est le résultat d’un long combat de la filière.”

Deux ans pour faire ses preuves 

Les consommateurs et consommatrices auront donc accès à une meilleure information sur le contenu de leurs assiettes. D'ailleurs, selon une enquête Harris interactive sur la consommation de viande en France, 38% des personnes interrogées se disent prêtes à payer une viande plus chère si elle est issue d’un circuit court.

De plus, en matière de mode d'élevage, d'impact environnemental et de qualité des produits, la traçabilité est un enjeu primordial. Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, explique ainsi au Monde qu' “un poulet brésilien ou ukrainien n’a rien à voir avec un poulet français, ce qui est valable pour toutes les viandes d’élevage.”

Une phase d'expérimentation de deux ans a été négociée avec la Commission européenne. La prochaine étape : une extension du décret aux viandes dans les produits préparés.

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À propos de l'auteur
Clément Vauchelle
Rédacteur
Clément est étudiant en Master "métiers du journalisme" à Sciences-po Aix. Il rejoint l'équipe de Bien ou Bien comme stagiaire, afin de mettre sa plume au service d'une entreprise engagée et responsable.

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