Comment choisir un sapin de Noël durable ?

publié le 07/10/25

temps de lecture 4 min

En 2024, 1 foyer sur 5 a acheté un sapin de Noël, qu’il soit naturel ou artificiel, selon une étude de Kantar. Et vous ? Si vous comptez faire l’acquisition d’un conifère décoratif, comment bien le choisir ?

Un sapin de Noël illuminé

Mourad Saadi via Unsplash

Le match des sapins

Allez, on se lance dans une petite comparaison ? Un sapin artificiel en plastique est fabriqué avec une matière dérivée du pétrole, donc non renouvelable et polluante. De plus, il est souvent assemblé en Asie : il faut ajouter le trajet jusqu’à chez vous dans son bilan carbone. On entend souvent qu’il pourrait être plus respectueux de la planète puisqu’on le garde plus longtemps… Le cabinet québécois Ellipsos, spécialisé dans le développement durable, s’était penché sur la question en 2009, en analysant le cycle de vie d’un sapin naturel et d’un sapin artificiel. Résultat : pour que ce dernier devienne une meilleure solution en terme d’impact carbone, il faudrait le réutiliser pendant… au moins 20 années.

Et le bon vieux sapin naturel alors, avec sa bonne odeur et ses épines parfois trop envahissantes ? C’est une culture agricole à part entière : les sapins sont plantés dans des champs et récoltés pour cet usage saisonnier très particulier. Ces plantations peuvent être accusées d’acidifier les sols, mais l’Association française du sapin de Noël naturel s’en défend : “une plantation de sapins de Noël est au maximum en place pour 10 ans, la litière (branches mortes, aiguilles) responsable de l’acidification n’a donc pas le temps de se former. Enfin, entre deux rotations de sapins de Noël, beaucoup de producteurs réalisent une interculture, céréales ou engrais verts qui fertilisent le sol”.

Il n’en reste pas moins que comme toute monoculture, celle des arbres de Noël a un impact non négligeable sur les écosystèmes. Sans compter l’utilisation de pesticides et engrais, néfastes pour la biodiversité. Même locale, cette culture est loin d’être sans problèmes : en 2022 une tribune dénonçait ses conséquences néfastes dans le Morvan, « traitements aux pesticides, sols asséchés, invendus incinérés ».

Les questions à se poser lors de l’achat d’un sapin naturel

☑️ D’où vient-il ? Évidemment, privilégier le Made in France est une bonne idée ! 80 % des sapins naturels que nous achetons sont produits en France, en majorité dans le Morvan. Les 20 % restants sont cultivés au Danemark, en Belgique ou aux Pays-Bas.

☑️ Quelles sont les garanties environnementales ? Vous pouvez vous tourner vers un label AB pour un sapin cultivé sans pesticides et engrais de synthèse (pour trouver des producteurs de sapins bio et en savoir plus, jetez un œil au site de l’asso Les Sapins bio de France). Le label Plante Bleue concerne les horticulteurs français : il garantit des pratiques de production écoresponsables, dans plusieurs domaines (gestion de l’irrigation, stratégie de fertilisation, maîtrise de l’énergie, biodiversité & environnement…)..

La bonne nouvelle : il existe d’autres alternatives !

La meilleure alternative écologique est évidemment de ne pas acheter de sapin. Mais on voit déjà les fans de Mariah Carey et petits biscuits à la cannelle nous jeter des regards noirs… Alors, une solution Christmas spirit compatible serait de se tourner vers beaux sapins en bois fabriqués en France, réutilisables et durables (comme par exemple chez Mon Sapin Woody® ou aire· !

Et puis, le web regorge de tutoriels et pas-à-pas pour créer un sapin fait maison, en upcyclant du bois, du carton ou bien d’autres matériaux de récupération trouvés chez vous. Alors, vous vous lancez dans l’arbre de Noël bricolé ? Si oui, racontez-nous !

Des détails non négligeables…

La déco, ça compte aussi !

Si vous souhaitez enluminer votre sapin, l’Agence de la Transition écologique (Ademe) vous conseille de préférer les guirlandes lumineuses LED qui sont moins énergivores. Pour les boules et autres personnages, la recommandation est de “privilégier les matières naturelles de récupération : papier, bois, liège” et bien sûr de réutiliser d’une année sur l’autre ! Là encore, une petite recherche sur le web vous permettra de trouver plein de bonnes idées à bricoler avec des matériaux de récupération…

Et le recyclage ?

Eh oui, parlons du morne mois de janvier. Car un sapin naturel ne va pas rester éternellement dans votre salon. De nombreuses municipalités et communautés de communes proposent des points de collecte (attention à ne pas attendre février !). Les arbres sont ensuite broyés et transformés en compost ou en paillage pour les espaces verts municipaux.

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