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Un dressing à la mode éthique

Un dressing à la mode éthique

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La garde-robe pèse lourd dans la balance écologique de la maison. En cause, l’industrie textile qui compte parmi les plus polluantes au monde. Outre le fait qu’elle soit le troisième secteur au monde le plus gourmand en eau, on la tient aussi pour responsable d’1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année - soit 2 % des émissions globales.

[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #5: L'écologie à la maison, réalisé par ID L'Info Durable.]

De l’extraction de la matière première à la fin de vie en passant par la production, la confection, la distribution et la consommation, chaque étape du cycle de vie entier d’un textile génère nombre de pollutions. Dans l’Hexagone, on estime qu’environ 2,88 milliards de pièces ont été mises sur le marché en 2019. Compte tenu de ces chiffres vertigineux, une mode plus éthique tente ces dernières années de trouver sa place et de s’imposer face au modèle dominant de la fast fashion... Pour un dressing plus éthique, on y fait du tri, on ne garde que ce l’on porte, on fait durer ses vêtements dans le temps et lorsque l’on a envie de nouveauté, on privilégie la seconde main ou les marques éco-responsables.

Le grand ménage dans ses placards

La première chose à faire pour y voir plus clair est de trier ses vêtements. On en a souvent beaucoup trop et nombre d’entre eux dorment leur vie entière dans l’armoire. En moyenne, on estime que 70 % des vêtements de nos garde-robes ne sont jamais portés. Faire du tri régulièrement peut donc nous permettre d’échapper à cette moyenne... Et pour cela, on divise ses affaires en trois catégories : les pièces que l’on garde, celles dont on se débarrasse et celles pour lesquelles on hésite.

Les vêtements que l’on garde sont ceux que l’on aime et que l’on porte régulièrement : ils ont toute leur place dans notre armoire, pas question donc de s’en débarrasser. Pour ceux qui nous font hésiter, on peut alors se poser quelques questions qui nous aideront à trancher : "Ai-je porté ce vêtement au cours des derniers mois ?", "A-t-il une quelconque valeur sentimentale ou financière ?", "Puis-je le transformer, le customiser ?". Si les réponses sont positives, pourquoi ne pas lui laisser une chance ?

Enfin, pour la dernière catégorie, les vêtements dont on se débarrasse, il n’est pas question de les jeter dans la benne à ordure ménagère de son immeuble. Plusieurs solutions s’offrent à nous : les donner à ses proches ou à des associations, les revendre via des plateformes dédiées comme Vinted, Vide Dressing, LeBonCoin, ou encore les déposer dans les bornes dédiées au recyclage des textiles que l’on trouve partout en France. Ces quelques réflexes permettront d’allonger la durée de vie du vêtement concerné.

Faire durer ses vêtements

En effet, pour un dressing plus éthique, le geste le plus élémentaire de tous consiste à faire durer ses vêtements dans le temps. Entre l’extraction de la matière, la confection ou encore le transport, le bilan carbone des textiles est toujours élevé. Le meilleur moyen de l’amortir est donc de prolonger au maximum sa phase d’utilisation. Si offrir une seconde vie à ses vêtements lorsque l’on souhaite s’en débarrasser permet effectivement d’allonger leur cycle, il existe également plusieurs bons réflexes à adopter avant que ceux-ci ne quittent notre maison. En commençant d’ailleurs par faire attention à ceux qui y rentrent.

Avant tout achat - de seconde main ou pas - il faut d’abord être sûr de soi. "Ce vêtement me plaît-il vraiment ?", "Vais-je le porter régulièrement ?", "En ai-je vraiment besoin ?"... Se poser les bonnes questions avant toute acquisition nous permettra d’éviter qu’une énième pièce ne vienne à nouveau dormir dans notre armoire.

Une fois le vêtement acheté, il convient ensuite d’adopter quelques réflexes pour le faire durer. L’aimer et le porter régulièrement bien sûr, mais également l’entretenir correctement. Ne pas le laver trop régulièrement, préférer les programmes éco ou à froid, zapper l’étape sèche-linge au profit du séchage à l’air libre, repasser uniquement si nécessaire... Enfin, si le vêtement commence à se fatiguer, à se trouer, à se délaver, pourquoi ne pas tenter la customisation ? Un jean transformé en short, par exemple, un tee-shirt blanc passé teint en rouge... Il suffit d’un peu d’imagination et peut-être d’une paire de ciseaux pour transformer un vêtement... en un autre vêtement. Et si l’on est vraiment créatif, on peut aussi s’essayer à la couture en récupérant des chutes de tissu.

L’achat : seconde main ou marques de mode éthiques uniquement

Lorsque l’on a envie de nouveauté, gare aux pièges tendus par l’industrie de la mode "mainstream", dominée par le modèle ultrapolluant de la fast fashion. Le geste le plus vertueux de tous serait donc de privilégier la seconde main. Bonne nouvelle : le marché est en pleine expansion et l’on en trouve désormais absolument partout. Sur Internet ou dans des boutiques physiques, elle est à portée de main ou de clic. Tant que même les grandes enseignes s’y mettent.

Les plateformes en ligne

À l’ère du numérique, les plateformes en ligne ou les applications ont pris une énorme part de ce marché au cours de ces dernières années. Vinted, Vide Dressing, Vestiaire Collective pour les plus connues par exemple... Ethic2hand ou Swap Chic pour les plus responsables... Elles permettent la mise en relation entre particuliers et offrent d’un côté une solution pour vider ses placards en se faisant un peu d’argent, de l’autre, pour s’habiller à petit prix et en seconde main.

Les grandes enseignes

Enfin, certaines grandes enseignes s’emparent de la tendance et se positionnent également sur ce marché porteur. Un atout marketing certes, mais n’en reste pas moins qu’elles prennent part au développement de l’économie circulaire, modèle quoiqu’il en soit plus vertueux que celui de la "mode jetable".

Les boutiques solidaires

Au même titre que les friperies, plusieurs associations possèdent également des "boutiques solidaires". La Croix-Rouge française ou encore Emmaüs par exemple possèdent des magasins physiques et proposent à la vente des vêtements à prix bas. Il s’agit de dons collectés et triés par l’association en question auprès de particuliers, de fins de collections de marques, etc. Ainsi, il est également possible de venir y déposer des habits que l’on ne veut plus.

Les friperies

Les friperies, ou la vieille école de la seconde main, sont pratiques pour ceux qui préfèrent acheter en boutique, voir les vêtements, les essayer, etc. Du "tout à un euro" à la pièce vintage de luxe remise à neuf, il en existe pour tous les goûts et partout à travers la France.

Le neuf éthique

Côté neuf là aussi, face à la prise de conscience généralisée quant à l’impact global de l’industrie textile, une quantité de jeunes marques de mode éthique et responsable se sont créées ces dernières années. Vêtements comme linge de maison en tout genre, il est impossible de trouver des pièces "zéro carbone". Mais ces petites enseignes "outsiders" travaillent cependant pour faire beaucoup mieux : des conditions de travail justes, des rythmes de collection raisonnés, des matières soigneusement sélectionnées...

==> Découvrez nos marques de mode durable !

Vêtements ou linge de maison : quelques labels textiles à la loupe

Ecocert

Écocert-Textile

Il certifie que l’utilisation de certaines substances dangereuses a été limitée (voire interdite). De même que la consommation d’énergie et d’eau. Il assure également le respect de certains critères concernant les conditions de travail.

Gots

GOTS

Le produit est issu de l’agriculture biologique ou biodynamique et l’utilisation de certaines substances dangereuses pour la santé a été limitée. Ce label assure également des procédés de fabrication moins polluants.

Ecolabel europeen

Écolabel Européen

Pour ce label : fibres durables et haute qualité, ainsi qu’une utilisation limitée ou interdite de certaines substances dangereuses, des procédés de fabrication moins polluants, le respect de certains critères concernant les conditions de travail, et enfin une consommation d’eau et d’énergie limitée lors de la fabrication.

Biore

BioRé

Il concerne le coton bio, assure des substances dangereuses limitées ou interdites, et le respect de certains critères concernant les conditions de travail.

made in green by oeko tex

MADE IN GREEN by OEKO-TEX

Celui-ci limite l’utilisation de pesticides et garantit un impact moindre sur l’environnement de la fabrication des vêtements.

France terre textile

France Terre Textile

Ce label garantit aux consommateurs que 75 % des opérations sont faites en France, ou dans une région bien spécifique (c’est alors l’appellation "Alsace Terre Textile", "Vosges Terre Textile", ou autre, qui est apposé).

Slow we are

Slow We Are

Il garantit des conditions de travail respectueuses de l’Homme et de l’environnement, des matières éco-responsables, une production raisonnée mais aussi l’inclusion sociale au sein de l’entreprise.

Quelles matières privilégier ?

Difficile de faire du 100 % français en termes de mode, compte tenu du fait que l’Hexagone cultive peu de matières premières. Le pays est en revanche le premier producteur mondial de lin. Et s’il est bio, c’est encore mieux. Généralement, mieux vaut se tourner vers les matières naturelles comme le coton bio, le chanvre, le rafia ou encore le latex naturel.

On peut également opter pour les fibres recyclées. Enfin les matières synthétiques comme le polyester ou l’élasthanne sont par exemple à éviter : leurs confections nécessitent d’ailleurs l’utilisation de produits chimiques polluants.

Un peu d’imagination pour recycler ses vieux draps

Le reste des textiles de la maison peut être recyclé facilement avec un peu d’imagination. Serviettes, torchons ou encore les draps par exemple sont très intéressants comme chutes de tissu si l’on veut s’essayer à la couture. Il est assez simple de les transformer avec quelques coups de ciseaux ou un peu de teinture pour en faire par exemple une nappe ou des chiffons ménagers... Avec du fil et une aiguille, on peut aussi s’essayer à la fabrication d’un tote-bag. Ou encore s’en servir pour remplacer la housse vieillie de la table de repassage...

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