Lancement d'une "Initiative Française pour un Cacao Durable"
Lancement d'une "Initiative Française pour un Cacao Durable"
La France est le septième importateur mondial de fèves de cacao. En effet, l'exportation de produits chocolatés est importante, tout comme la consommation nationale de chocolat (6,4 kg par personne et par an, selon le Syndicat du Chocolat !). Or, les conditions de production du cacao sont loin d’être exemplaires. "Que cache le cacao ? Un prix aux producteurs divisé par 3 en 30 ans, 1,6 millions d’enfants dans les plantations et une déforestation massive", souligne ainsi Commerce Equitable France, un collectif des acteurs français du commerce équitable.
Que cache le cacao ? Un prix aux producteurs divisé par 3 en 30 ans, 1,6 millions d’enfants dans les plantations et une déforestation massive.
En ce mois d'octobre 2021, le gouvernement, les industriels réunis au sein du Syndicat du Chocolat, des représentants d'instituts de recherche, des enseignes de distribution et un collectif d'ONG (Max Havelaar France, WWF, Rainforest Alliance, Pur Projet, Nitidae, Mighty Earth, Commerce équitable France) ont signé ensemble des engagements pour un cacao plus durable. L’initiative vise une triple finalité économique, environnementale et sociale. Les objectifs sont les suivants :
Améliorer le revenu des cacaoculteurs pour qu’ils aient atteint un revenu décent (au sens du "Living Income Community of Practice") d’ici 2030 au plus tard.
Mettre fin aux approvisionnements de l’industrie française du cacao, et ceux de ses partenaires, issus de zones déforestées d’ici 2025.
Prendre des mesures pour lutter contre le travail des enfants, favoriser leur accès à l’éducation et aider à l’émancipation des femmes au sein de la filière cacao, d'ici 2025.
Dans un communiqué, Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France, commente cette initiative : "Réunir tous les acteurs de la filière sur un objectif de revenu décent aux cacaoculteur·rice·s est une avancée remarquable de cette Initiative. De fait, la déforestation ou le travail des enfants ne peuvent pas être décorrélés de la question économique; l’extrême pauvreté est l’ennemi de la planète. On ne peut d’ailleurs pas laisser de côté que le prix du cacao ne représente aujourd’hui que 5% du prix d’une tablette".
Les signataires vont désormais travailler à la rédaction d'un texte de gouvernance et d'un plan d'action.