L’additif E171 disparaît de nos assiettes
L’additif E171 disparaît de nos assiettes
Aujourd'hui, 338 additifs sont autorisés dans l’alimentation en Europe. Jusque très récemment, le E171 ou dioxyde de titane en faisait partie. Cet additif alimentaire est principalement utilisé dans les bonbons, gâteaux et confiseries pour blanchir les aliments et les faire briller.
E171 : le retournement de situation
En 2016, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) affirme que l’exposition des consommateurs et consommatrices à cet additif par voie orale ne présente pas de risque sanitaire. Mais, en France, dès 2017, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) pointe la nécessité de conduire des études supplémentaires sur cet additif, notamment avalé sous forme nanoparticulaire. En 2019, l'agence souligne "le manque de données scientifiques pour lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171. Elle réitère ses recommandations pour disposer de données permettant de caractériser les formes physicochimiques de E171 et de données toxicologiques complémentaires sur les effets potentiels liés à leur ingestion".
Au printemps 2019, neuf organisations à but non lucratif, dont Foodwatch, se mobilisent, notamment à travers un courrier à destination de la Commission Européenne pour obtenir l’interdiction de cette substance dans nos assiettes. Le gouvernement français décide cette même année de suspendre l'autorisation de cet additif dans l'alimentation.
Un combat qui a porté ses fruits !
La suite ? Le 6 mai 2021, l'EFSA revient sur sa précédente évaluation, grâce à la production nouvelles données : elle n'exclut pas les problèmes de génotoxicité, capacité à endommager le matériel génétique des cellules, liés à la consommation de particules de dioxyde de titane. Le Conseil supérieur de la santé Belge considère également que cet additif alimentaire est un cancérigène de catégorie B.
L’effet boule de neige commence. Le 8 octobre 2020, la Commission européenne et les Etats membres décident d'interdire cet additif dans tous les produits alimentaires de l’Union Européenne, à compter de février 2022. Les fabricants disposent d'un délai de transition de 6 mois... De quoi protéger la santé des consommateurs et consommatrices adeptes de confiseries !