Terrasse, balcon, jardin : en bonne santé et zéro déchet
Terrasse, balcon, jardin : en bonne santé et zéro déchet
[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #5: L'écologie à la maison, réalisé par ID L'Info Durable.]
Cinq réflexes pour un extérieur zéro déchet et zéro pollution
Pratiquer la tonte dite "mulching"
Si l’on a une parcelle de gazon à entretenir, une tondeuse de type "mulching" - paillage en anglais - permet d’éviter de nombreux kilos de déchets verts. Elle est équipée d’un broyeur et dépourvue de bac : l’herbe coupée est donc renvoyée directement sur la pelouse. Cette pratique permet de protéger le gazon en conservant l’humidité et en nourrissant la terre.
Récupérer l’eau de pluie
Pour arroser les plantes, le potager, les fleurs ou le jardin entier, récupérer l’eau de pluie permet d’éviter de consommer de l’eau potable et réduit nettement votre facture d’eau.
Se mettre au compost
Que l’on vive en appartement ou en maison, le compost est accessible à tous. Il permet de réduire ses déchets de cuisine et du jardin.
Jardiner sans pesticide
On évite l’utilisation de produits chimiques pour traiter ses plantes ou son potager. Les pesticides d’origine non naturelle sont d’ailleurs interdits à la vente depuis le 1er janvier 2019. N’utilisez plus ceux que vous avez en stock. Apportez-les en déchèterie. Il est d’ailleurs possible de résoudre certains problèmes de parasites avec des solutions naturelles.
Potager : les fruits et légumes qui se cultivent à l’infini
Le poireau
Celui-ci repousse très vite : il suffit de récupérer les extrémités blanches avec les racines et de les laisser tremper dans un bol d’eau. Les racines vont alors se développer et la partie verte commencera à repousser. Il faudra veiller à changer l’eau régulièrement puis une fois cette étape passée, on pourra replanter le légume en terre.
La pomme de terre
La pomme de terre n’a besoin que... de terre. Il suffit de couper grossièrement un vieux légume qui commence à germer en plusieurs morceaux. On le replante dans un pot assez large et profond ou dans le potager avec les germes vers le haut : chacun d’eux donnera vie à une nouvelle pomme de terre.
La tomate
On récupère sa tomate oubliée dans le bac à fruits et on la découpe en tranches. On enterre celle-ci en vaporisant régulièrement le sol. Des plants de tomates vont apparaître : dès lors que ceux-ci auront un peu grandi, il conviendra alors de les replanter en veillant à leur laisser de l’espace, de l’eau et du soleil.
La pêche
Pourquoi jeter le noyau de pêche ? Mieux vaut le replanter en pot dans de la terre bien humide. De ce noyau naîtra un arbre ! Tout simplement.
Comment réduire ses déchets verts ?
Selon l’ADEME, les déchets végétaux représentent plus d’un tiers des apports en déchetterie : ce chiffre en constante augmentation rend leur gestion difficile pour les collectivités. Dans le même temps, il est aussi interdit de brûler ses déchets en plein air – compte tenu de la pollution qu’ils dégagent - au risque de payer une amende de 450 euros. Alors pour soulager les déchetteries, que faire de ses déchets verts ?
Les mettre dans le compost, avec les déchets de cuisine pour un engrais naturel
Les utiliser en paillage, pour apporter des nutriments aux végétaux et protéger le sol du dessèchement
Les utiliser dans la cheminée ou le barbecue, pour les branchages
Anti-gaspi : des ingrédients insolites pour un engrais naturel
Si l’on n’a pas encore passé le cap du compost pour fertiliser son extérieur, certains ingrédients sortis de sa cuisine peuvent être très utiles pour fabriquer son engrais (et cela leur évite la poubelle).
La cendre de bois à récupérer de sa cheminée est par exemple riche en potassium et en phosphore, aidant ainsi au développement des plantes. Le marc de café, qui peut se recycler de bien des façons, fait aussi office d’engrais naturel grâce à l’azote et au phosphate qu’il contient : excellents pour faire pousser les plantes et aider les racines à se renforcer.
Il permettra aussi d’éloigner les pucerons et autres nuisibles du jardin. L’eau du thé, tout comme l’eau de cuisson, sont tout aussi bénéfiques grâce aux nutriments qu’elles contiennent (attention toutefois à les laisser refroidir avant d’arroser les plantes avec). Enfin, plus étonnant, les coquilles d’œufs sont elles aussi très utiles pour fertiliser le jardin. Il faudra veiller à les sécher et les concasser pour former une poudre, avant de les disposer au pied des plantes.
Comment bien réussir son compost ?
Zéro produit chimique : de l’insecticide maison
Les pesticides, ces substances sujettes à débat, sont utilisées pour éviter la prolifération d’espèces nuisibles dans les exploitations agricoles. Mais les pesticides sont aussi décriés en raison de leur composition chimique qui abîme aussi le reste de la biodiversité. Les trois types les plus répandus sont les herbicides – contre les mauvaises herbes -, les insecticides – contre les insectes – et les fongicides – contre les champignons. Pour éviter l’utilisation de ces produits, quelques ingrédients naturels peuvent faire l’affaire.
Un vaporisateur à l’huile et au savon
Un mélange d’huile et savon à vaporiser permettra de réduire la prolifération d’insectes. Une tasse d’huile végétale, une cuillère à soupe de savon noir ou de Marseille à mélanger. Puis, deux cuillères à soupe à verser dans 250 ml d’eau chauffée à feu doux. On vaporisera le mélange tôt le matin ou le soir sur les feuilles infestées.
Un spray aux feuilles de tomates
De quoi faire de l’antigaspi. Les feuilles de tomates contiennent des alcaloïdes, qui permettront de détruire certains insectes tels que les pucerons. Pour fabriquer son insecticide : 80 g de feuilles hachées, un litre d’eau et une cuillère à café de liquide-vaisselle naturel. On fait tremper les feuilles de tomate dans l’eau pendant une demi-journée avant de mixer le tout et d’ajouter le liquide-vaisselle.
Un spray au vinaigre blanc et au bicarbonate
Le vinaigre blanc est lui aussi efficace contre les pucerons et les fourmis. On en mélange un dixième pour 900 ml d’eau. Le bicarbonate quant à lui empêche le développement des champignons dans le jardin. Là, il faudra en mélanger 5 ml dans un litre d’eau et 5 ml également de savon de Marseille liquide.
On estime que les jardiniers amateurs sont responsables d’un quart de la pollution des eaux de surface et des nappes souterraines.
Plus de 90 % des cours d’eau sont contaminés aux pesticides.
Dans l’air, les trois-quarts des produits utilisés sont perdus à cause de mauvaises pratiques : en pulvérisant par temps venteux par exemple.
Rappel : Il ne faut jamais jeter les restes de produits chimiques à la poubelle. Pour s’en débarrasser, il convient de les rapporter en magasin de jardinage ou à la déchetterie.
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