Krama Heritage

En 2012, Raphaël découvre le Cambodge et développe une passion pour l’histoire et la culture du pays. « Krama », qui signifie « foulard » en khmer, est un foulard en coton ou en soie, à carreaux et avec des franges, traditionnellement porté au Cambodge. « Il a de nombreux usages dans la vie de tous les jours, comme se protéger contre le soleil, porter les nourrissons en bandoulière ou servir en tant que serviette. Il a aussi des usages plus surprenants comme servir de corde pour la collecte du bois, d’arme dans les arts martiaux khmers ou encore de sachet de fortune pour cuire le riz ». L’idée de Raphaël ? Faire connaître ce bel accessoire culturel au reste de l’humanité.

En 2012, avec l’aide de son ami Alexandru, il lance Krama Heritage, une marque « au service d’une cause, porteuse d’idéaux et de générosité » : des kramas en soie aux différentes tailles et couleurs, du pourpre au bleu azuli, en passant par le fushia, l’améthyste et plein d’autres ! À partir des chutes de tissu des kramas, la marque fabrique des espadrilles, aux tons tout aussi colorés et joyeux. Leur semelle est en jute tressée, une matière souple, recouverte d’une couche de caoutchouc anti-dérapant.

Tous les produits sont fabriqués à la main par les artisans d’Angkor, ce qui rend chaque accessoire unique. Même le paquet, un écrin en feuille de palmier naturel, est tressé à la main. La marque travaille en collaboration avec plusieurs ateliers, tous dans les alentours de Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Évidemment, les artisans travaillent dans des conditions décentes et respectueuses et sont rémunérés justement. Le Cambodge étant un des pays les plus pauvres au monde, Krama Heritage a lancé le projet One scarf, One skill, reposant sur « trois piliers fondateurs : l’éthique, le développement économique et la préservation du patrimoine artisanal du Cambodge ».

La marque n’a pas voulu agir seulement dans le secteur textile, puisqu’elle soutient l’ONG Pour un Sourire d’Enfant, dans le cadre de son projet parallèle One scarf, One smile. L’association – dont l’histoire est racontée dans le documentaire « Les Pépites » de Xavier de Lauzanne – a « pour mission de sortir les enfants de l’extrême misère et de les conduire à un métier qualifié ». Raphaël et son équipe ne souhaitent pas s’arrêter là, mais s’engager toujours un peu plus au service de la population cambodgienne.