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Moholess : "je valorise les imperfections du cuir"

Moholess : "je valorise les imperfections du cuir"

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Après plusieurs expériences dans de grandes maisons de mode, Sabrina Mohamadi, styliste, a fondé Moholess, une marque de maroquinerie engagée. En concevant des sacs et accessoires à base de cuir upcyclé, la créatrice veut célébrer la beauté des imperfections, tout en réduisant le gaspillage et les déchets. Le résultat ? Des pièces avec un design unique, fabriquées dans une démarche d'économie circulaire !
Moholess

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Une légère égratignure par-ci ? Un petit pli par-là ? Jamais au grand jamais ces imperfections du cuir ne passeraient les portes du contrôle qualité des maisons de luxe. Pour Sabrina Mohamadi, au contraire, ces détails font la beauté et la personnalité d’une matière. “Un peu comme les fruits et les légumes moches”, glisse-t-elle, puisqu’une tomate difforme peut avoir un goût sublime ! Styliste de formation, la fondatrice de Moholess a travaillé pour de grandes marques de maroquinerie. Avant que ne survienne une forte envie de créer autrement… 

Pourquoi valoriser à tout prix le sans défaut ? Quel type de sourcing choisir pour avoir un impact moindre, voire un impact plus positif ? Sabrina s'interroge beaucoup, participe à une formation sur le cuir avec une ancienne de chez Hermès et se lance dans la création de Moholess, sa marque de sacs et accessoires et cuir upcyclé, conçus dans une démarche d'économie circulaire. “Le cuir pose des problèmes, mais la production ne va pas s’arrêter demain… Grâce à l’upcycling, on utilise ce qui existe déjà. On ne produit rien de nouveau et on évite du gaspillage”, explique-t-elle.

Grâce à l’upcycling, on utilise ce qui existe déjà. On ne produit rien de nouveau et on évite du gaspillage.

La créatrice dessine tous les modèles, à commencer par son sac iconique, le Top bag, à porter à la main, sur le bras ou à l’épaule, avec ou sans sa bandoulière. Un sac au design unique, avec une utilisation qui se veut intemporelle et versatile... Moholess rappelle d’ailleurs l’expression “more or less”, “plus ou moins” !

Cuirs upcyclés

Son approvisionnement ? Des cuirs mis de côté, donc : “certaines peaux ont des imperfections. Elles sont invendables et destinées à être jetées. Mais pour moi, ce ne sont pas des imperfections ! Je veux valoriser ces matériaux : en faire des sacs de créateurs leur donne beaucoup de valeur ajoutée”. Sabrina déniche aussi des fins de rouleaux ou des fins de séries. Pour trouver ces trésors, elle travaille avec des tanneries françaises et avec des associations de réemploi, comme La Réserve des arts. 

Au début, le sourcing était bien complexe. La créatrice s’adaptait aux cuirs trouvés, ici et là. Maintenant, elle a des partenaires stables et choisit dans leurs stocks uniquement le type de cuir qui correspond parfaitement à son Top Bag, un cuir grainé à grosse épaisseur. “Parfois, il s’agit de grands métrages, parfois de petits rouleaux. Je peux généralement faire entre deux et une dizaine de sacs. Dans tous les cas, ce sont des petites séries, ce qui rend le produit exclusif”. Sa mission : “proposer des sacs uniques”, dans une démarche de “maroquinerie engagée”. Pour elle, “c’est une autre manière de consommer la mode. C’est du bon sens et cela fait partie de l’esthétique du sac. C’est un cercle vertueux !”. 

C'est une autre manière de consommer la mode.

Valoriser des savoir-faire

En parallèle, Sabrina entend bien valoriser des savoir-faire. Elle a ainsi sorti des collaborations avec Cili Brtn, coloriste et illustratrice, ainsi qu’avec une artisane algéroise passionnée de tricot, Fatma. 

Et tous les sacs (sauf les modèles en crochet) sont confectionnés par des personnes en situation de handicap, dans un atelier de l’association APF France Handicap. Quid des prix de ces sacs uniques ? “J’essaye de trouver des prix justes… Tout en ayant une production en France, des réseaux de distribution et une marge pour avancer. C’est le problème de la mode responsable, il faut trouver la bonne recette !” .

Bientôt, Sabrina ira encore plus loin dans sa démarche. “Je travaille sur une collection d’accessoires confectionnés avec les chutes de ma propre production, précise-t-elle. Et je veux aller au-delà du cuir. Dans quelques mois sortiront des tote bags en tissu, fabriqués avec des rideaux ou des draps trouvés chez Emmaüs. Je ne vois que la valorisation !” 

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À propos de l'autrice
Lucie de la Héronnière
Responsable éditoriale
Lucie a travaillé pendant une dizaine d'années pour la presse et l'édition. Sa spécialité ? L'alimentation et ses enjeux. Pour Bien ou Bien, elle plonge désormais dans toutes les facettes de la consommation responsable.

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